EXPERTISE MÉDICALE SUISSE: ZURICH, MAJORQUE, LONDRES, NEW YORK

8 Minutes

Édité et examiné cliniquement par THE BALANCE Équipe
Fait vérifié

Le stress est devenu un terme que nous connaissons et utilisons tous dans notre quotidien pour différentes situations. Les études le concernant ne font que se multiplier quant à son effet sur l’organisme, et les résultats s’entendent sur une chose : le stress chronique a un effet néfaste sur notre santé. En effet, il existe un lien entre le stress et plusieurs pathologies telles que cardiaques, comme la maladie coronarienne, gastriques, comme l’ulcère. Qu’en est-il de l’effet du stress sur le cerveau ?

Le stress est un concept introduit en 1936 par l’endocrinologue québécois Hans Selye. Il le définit comme l’ensemble des moyens physiologiques et psychologiques mis en œuvre par une personne pour s’adapter à un événement donné. Lorsque le corps, avec sa composante somatique et psychique, est exposé à une situation particulière, où il existe une demande, le corps cherche à garder son homéostasie, c’est-à-dire son équilibre et stabilité. Par exemple, si le taux de glucose dans le sang augmente, le corps sécrète une hormone, comme l’insuline, pour l’abaisser, ou si le sujet présente une hypertension, plusieurs mécanismes entrent en jeu pour l’abaisser.

En 1956, le Dr Hans Selye décrit le mécanisme du syndrome d’adaptation (autrement dit le stress), comme étant un syndrome réactionnel comportant 03 phases successives :

La phase d’alarme : Lorsque le corps est exposé à la situation ou événement stressant, que l’on appellera stresseur, il s’y produit une phase de choc, après laquelle l’organisme usera de tous les moyens pour s’adapter à cette nouvelle situation. Sur le plan biologique, nous pouvons observer plusieurs réactions, comme la réponse hypothalamo-sympathico-adrénergique. Ainsi, on peut noter certains changements comme l’augmentation du rythme cardiaque pour optimiser le passage du sang et oxygéner les différents tissus, ou augmenter le taux de sucre dans le sang pour produire plus d’énergie.

Phase de résistance : Quand le corps reste exposé au stimulus imposé par la situation ou l’événement stressant, il rentre dans cet état de résistance en cherchant différentes ressources pour chercher et maintenir l’état d’équilibre. Pour se faire, il sécrète de nombreuses hormones, comme les glucocorticoïdes (comme le cortisol qui est hyperglycémiant, anti-inflammatoire et anti-allergique), la sérotonine, la dopamine ou certaines endorphines.

Phase d’épuisement :  Si le stimulus et l’agression perdurent, l’organisme s’épuise en différentes réserves conduisant ainsi au stade de complications. Et vu que les défenses immunitaires s’affaiblissent, le corps devient vulnérable aux différentes agressions extérieures, n’ayant plus les réserves énergétiques adéquates pour les combattre. Ainsi, nous pourrons observer des malades cardiaques, gastriques, de la peau, neurologique ou psychiatrique.

Pour comprendre la genèse des symptômes liés au stress sur le plan cérébral, il est important de connaître la relation entre le stress et un axe important fait de plusieurs glandes : l’axe hypothalamo-hypophyso-surrénalien.

Quand le corps est exposé à un stresseur, l’hypothalamus (glande située à la base du cerveau) reçoit un message neuronal prévenant qu’il existe une menace. Cette glande répond par libération d’une hormone appelée corticotrophine, entraînant une chaîne de réaction aboutissant à la sécrétion par les surrénales des glucocorticoïdes, parfois appelés hormones de stress. Ces derniers se distribuent dans différentes parties du corps, parmi elles, le système limbique (particulièrement l’hippocampe, berceau de la mémoire), et au niveau du cortex cérébral avec une distribution marquée au niveau du lobe préfrontal (modulant nos émotions). Ceci explique les différents effets des glucocorticoïdes sur plusieurs aspects de la vie somatique et psychique du sujet, avec des conséquences sur la cognition et la mémoire.

Les glucocorticoïdes libérés présentent plusieurs effets sur le corps, notamment :

Une action hyperglycémiante par augmentation de la production du glucose, pouvant avoir à long terme une action diabétogène.

Augmentation du métabolisme des lipides et des protéines avec de nombreuses conséquences comme des amyotrophie ou une distribution inadéquate des graisses dans le corps.

Un accroissement de la résorption osseuse pour libérer du calcium dans l’organisme, créant parfois des états d’ostéoporose.

Une hypertension artérielle causée par les minéralocorticoïdes via un mécanisme de rétention d’eau et de sodium.

Le stress conduit aussi à la sécrétion d’autres hormones telles que l’adrénaline et la noradrénaline. Ces catécholamines sont indispensables à la vie, mais si un élément stresseur les sollicite de manière chronique, des problèmes de santé apparaissent comme une fatigue inexpliquée ou des douleurs musculaires.

Lorsque le corps est exposé à un facteur stresseur, sa réponse peut prendre plusieurs formes. Lorsqu’il s’installe, il se manifeste par des symptômes multiples et complexes.

Symptômes neurovégétatifs ou somatiques : On peut ainsi observer des troubles du sommeil (comme une insomnie), une fatigue quotidienne, une anorexie, des maux de tête avec des douleurs diffuses.

Symptômes émotionnels : Le tableau peut prendre celui d’un trouble dépressif, avec un sentiment de tristesse omniprésent, un trouble anxieux, une irritabilité au moindre stimulus, parfois même une agressivité inexpliquée.

Signes cognitifs : La concentration du sujet peut être touchée, l’empêchant d’exécuter ses tâches habituelles. Des troubles de la mémoire ont aussi été rapportés, pouvant diminuer l’efficience professionnelle.

Sur le plan comportemental : différents symptômes sont décrits comme un retrait social, une envie irrépressible de fuguer du milieu familial, des conduites addictives. Parfois, il existe un désintéressement des hobbies et des loisirs.

Le stress conduit à une libération des catécholamines (adrénaline et noradrénaline) et des glucocorticoïdes pour que le corps garde son état d’homéostasie. En retenant l’eau et le sodium et en libérant du glucose dans le sang, on peut ainsi avoir une hypertension artérielle et une hyperglycémie, toutes deux participant à assurer l’équilibre de l’organisme. Mais, si le corps est exposé longtemps à un facteur stresseur, garder cet état d’hypertension artérielle et d’hyperglycémie peut être nocif.

En effet, l’HTA et le diabète constituent des facteurs de risque reconnues de l’accident vasculaire cérébral, et ceci suite à l’agression chronique du système circulatoire.

Selon une étude faite au Danemark en 2015, les personnes exposées à un stress élevé ont un risque deux fois supérieur de faire un AVC mortel par rapport au groupe non soumis à un facteur stresseur.

Nous sommes tous les jours exposés à une situation stressante, parfois même sans le savoir. Il s’avère qu’il existe plusieurs facteurs de risque biopsychosociaux :

Événement ou stresseur significatif : comme un accident de voiture, une rupture amoureuse, une dispute avec un proche, l’apparition d’une maladie ou la survenue d’une blessure.

 L’accumulation de stresseurs avec difficulté à les gérer : comme la répétition de conflits professionnels ou familiaux.

Les moments de transition de la vie : Ces périodes sont représentées par les grands changements dans notre quotidien, comme le passage à l’université, le départ du milieu familial, le passage dans le milieu professionnel ou le changement d’emploi.

L’épuisement : État de surmenage suite à un effort important et durable pour une situation donnée, telle qu’accompagner un parent malade lors d’une maladie lourde.

Mauvaise hygiène de vie : Certaines conduites peuvent fragiliser l’état de bien-être mental, comme le tabagisme, une alimentation déséquilibrée, l’absence de pratique d’activité physique et un mauvais rythme de sommeil.

D’autres situations d’incertitude ou de doute jouent un rôle prépondérant dans la genèse du stress comme la précarité, l’isolement social, où le sujet lutte pour revenir à son état habituel.

Il est important d’apprendre les moyens nécessaires pour prévenir et diminuer le stress, et ce depuis le plus jeune âge

Adhérer à un mode de vie sain et équilibrée – Il faut œuvrer à avoir une alimentation équilibrée, en diminuant par exemple sa consommation de café par jour à une tasse le matin, une bonne hygiène de sommeil, avec un réveil et coucher à heure fixe, en insistant à avoir des activités sociales et des loisirs.

L’importance de l’exercice – Il a été convenu que l’exercice améliore la santé cardiovasculaire, tout en libérant des endorphines, procurant ainsi une sensation de bien-être. Il est conseillé de faire une activité physique de 40 minutes, 3 fois par semaine.

Apprendre la gestion du stress – Il existe de nombreuses techniques psychothérapeutiques développées pour lutter contre le stress, comme des techniques de relaxation (comme les exercices respiratoires ou training autogène de Schultz), la méditation, le yoga, la pleine conscience (aussi appelée mindfullness, une sorte de méditation où l’attention se porte sur le présent).

La résilience, tout un concept – L’American Psychological Association a décrit la résilience et ses facteurs. Dans le but de prendre soin de son corps et de son esprit, tout en gardant en tête ses besoins, on apprend à connaître nos peurs, leur faire face, en se servant de notre expérience de part nos échecs desquels nous apprenons. La résilience se base sur un optimisme réaliste, avec des objectifs identifiables et réalisables. C’est une approche qui permet d’aborder les événements stressants comme des défis surmontables.

Le stress est indissociable de l’évolution et de l’adaptation de l’homme. A court terme, il nous permet de réagir rapidement et efficacement à un événement stressant donné. Mais si le stress perdure dans le temps, il peut jouer un rôle important dans la genèse de plusieurs troubles physiques et mentaux, avec des effets néfastes sur le cerveau.

 Comprendre le stress, son mécanisme d’action et maîtriser son effet sur l’organisme est un défi scientifique et un objectif majeur de santé publique, qui nous permettra d’aborder différemment et plus effectivement des maladies aussi fréquentes que mortelles.

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